La Fondation Abbé Pierre a publié le 22 aout dernier le deuxième volet de son travail sur le confort d’été. 

Elle alerte sur différents aspects du réchauffement climatique qui impacte et impactera les français dans leur logement :

  • Un Français sur sept habite un territoire qui sera exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes chaque été d’ici 2050 (Insee Première • n° 1918 • août 2022) 
  • S’il est toujours difficile d’estimer le nombre de personnes touchées par la précarité énergétique en été, le baromètre du Médiateur de l’énergie confirme la persistance du phénomène : 55 % des Français déclaraient avoir souffert de la chaleur dans leur logement 

Et dans la loi ? 

  • Malgré l’ampleur et les conséquences de ce phénomène, la définition légale de la précarité énergétique ne tient toujours pas compte des difficultés à maintenir une température acceptable dans son logement pendant les périodes de chaleur. 
  • A l’échelle européenne toutefois, une directive sur l’efficacité énergétique a introduit la notion de «rafraichissement» en septembre 2023, sans que cela n’occasionne de transposition dans la définition française pour le moment. La Commission européenne a intégré cette question à sa liste de recommandations, en insistant sur la nécessité de collecter des données relatives à l’incapacité des ménages à maintenir une fraicheur confortable dans leur logement l’été, afin de mieux cibler les politiques publiques de lutte contre la précarité énergétique.
  • Concernant la réglementation, seules les constructions neuves sont soumises à des normes pour le confort d’été (en nombre de «degrés-heures d’inconfort estival» dans la RE2020). Pour pallier ce déséquilibre, l’ADEME préconise une révision de la Réglementation Thermique sur l’existant afin de prendre notamment en compte la dimension du confort d’été (La rénovation performante des logements, recommandations de l’ADEME pour répondre aux enjeux actuels, Mai 2024)
  • Le gouvernement a annoncé en octobre 2023 que les rénovations globales et accompagnées financées par MaPrimeRénov’ pourraient désormais comporter des travaux de «confort d’été». Ainsi, depuis le 1er janvier 2024, les ménages peuvent faire entrer l’installation de pompes à chaleur permettant le rafraichissement, de brasseurs d’air et de protections solaires de parois vitrées. 

Et pour la santé ? 

  • Le coût cumulé entre 2015 et 2020 en France de cette surmortalité (due à la chaleur) est déjà estimé entre 16 et 30 milliards d’euros par Santé publique France, auxquels s’ajoutent des pertes de bien-être liées à une restriction d’activité les jours de plus forte chaleur de 6 milliards d’euros. Durant l’été 2022, le coût pour l’assurance maladie a été évalué à 45 millions d’euros. Si rien n’est fait pour mieux anticiper les vagues de chaleur, et en prenant en compte le risque d’un scénario à 2,7 °C, I4CE estime que le coût sanitaire des vagues de chaleur pourrait doubler et osciller entre 7 et 12 milliards par an en moyenne.

De son côté l’ONPE poursuit son travail de veille sur le sujet, notamment au travers de son groupe de travail « Confort d’été ».

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