page couverture de la synhèse sur le suivi annuel de la précarité énergétique

Suivi annuel de la précarité énergétique : un nouvel enjeu pour l’ONPE

Les travaux historiques de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) pour suivre la précarité énergétique s’appuient sur les données de l’enquête nationale Logement, seule source de données suffisamment riche permettant de mesurer précisément le phénomène. La dernière enquête a été réalisée en 2013 et il faudra attendre plusieurs années avant de disposer des données de la suivante.

 

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L’ONPE va désormais suivre annuellement l’évolution du phénomène entre deux enquêtes au travers de deux outils : d’une part l’indicateur de précarité énergétique au sens du taux d’effort énergétique, estimé par le Commissariat général au développement durable avec son modèle de micro simulation Prometheus, et d’autre part une mesure du ressenti du froid délivrée en 2018 par le baromètre Énergie-Info du Médiateur national de l’énergie.

Les ménages en situation de précarité énergétique, au sens de l’indicateur basé sur le taux d’effort énergétique, sont les ménages qui consacrent 8 % ou plus de leur budget aux dépenses d’énergie dans leur logement et appartiennent en même temps aux 30 % des ménages les plus modestes. La proportion de ménages en situation de précarité énergétique a diminué entre 2013 et 2017, passant de 14,5 % à 11,6 % en France métropolitaine (soit 3,3 millions de ménages). La météo clémente de 2017, après l’hiver particulièrement rigoureux de 2013, en est une des raisons. Cet effet conjoncturel lié à la météo mis à part, la baisse aurait été un peu moins marquée, -1,9 point (de 13,8 % à 11,9 %) au lieu de -2,9 points. Le recul des consommations énergétiques des logements (corrigées de la météo) est le principal facteur ayant entraîné la diminution de la facture moyenne d’énergie du logement des ménages, dans un contexte où le prix de l’énergie toutes taxes comprises est resté stable.